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Étude du séisme dans la région d' Alger 21 mai 2003


NOTE D'INFORMATION DU LABORATOIRE DE DETECTION ET DE GEOPHYSIQUE


Modèle de source cinématique pour le séisme d'Alger du 21/05/2003

Cette étude cherche à définir précisément comment le glissement s'est produit sur la faille, générant ainsi le séisme d'alger du 21/05/03.
Basée sur la méthode des patchs (ou zones de glissement) développée par Vallée et Bouchon (2004), la rupture est décrite par un ensemble de zones homogènes de glissement. Dans le cas du séisme d'Alger, 2 patchs suffisent pour assurer une estimation satisfaisante de la complexité du signal des ondes P. On suppose que l'orientation de la faille est connue (mécanisme fourni par le laboratoire de Harvard) et la profondeur hypocentrale est fixée à 10km. L'épicentre est symbolisé par l'étoile sur le plan de glissement (figure 1). La durée de la source est d'environ 17s. La figure 2 montre le plan de rupture en 3D sous la côte algérienne.


Figure 1
Figure 2


Estimation des formes d'onde et comparaison aux enregistrements

L'inversion a été effectuée en utilisant un ensemble de 13 stations du consortium IRIS et du CEA. La durée du signal inversé est de 28sec pour la phase P (signaux sur le disque exterieur figure 3) et de 32sec pour la phase SH (signaux à l'intérieur du disque). L'azimut de chaque station par rapport à l'épicentre est indiqué à coté de chaque signal. Le signal noir correspond à l'enregistrement, le signal vert à l'estimation en décrivant le glissement avec un seul patch de glissement et le signal rouge à l'estimation en décrivant le glissement avec deux patchs.
Figure 3

Cette modélisation a permis de valider la géométrie du plan de faille fournie par le laboratoire d'Harvard. De plus, nous avons pu envisager la façon dont le glissement s'est produit sur la faille. La trés bonne similitude obtenue entre les enregistrements réalisés sur les capteurs sismiques et les signaux numériques de cette simulation permet de valider cette description de la rupture sismique.